Préserver l’environnement en utilisant des matières résiduelles fertilisantes

24 mai 2022
Puisqu’ils épandent des biosolides municipaux et papetiers ainsi que d’autres matières résiduelles fertilisantes (MRF) sur leurs terres, les agriculteurs sont souvent la cible de plaintes concernant les odeurs générées par ces pratiques.
Le Service de l’environnement et du développement durable tient toutefois à expliquer les bénéfices de ces pratiques, leur rôle important dans la protection de l’environnement et leurs effets positifs dans la lutte contre les changements climatiques.
Les biosolides municipaux sont les matières qui résultent du traitement des eaux usées municipales et qui peuvent être recyclées. Ils contiennent des éléments nutritifs nécessaires aux différentes cultures. Les biosolides papetiers sont les résidus produits par l’industrie du papier.
Leur épandage et celui des autres MRF permet d’enrichir les sols pauvres en matière organique et améliore la structure des sols pour l’enracinement. Puisqu’elle contribue activement à une économie circulaire permettant aux matières résiduelles urbaines d’être réintégrées comme intrants dans l’agriculture locale, cette pratique est considérée comme une activité de recyclage.
Cela a également un effet concret au niveau de l’effort de réduction des gaz à effet de serre (GES) par la séquestration du carbone et la diminution du transport. Comparativement à l’enfouissement ou à la combustion, le recyclage agricole des MRF est une pratique significativement plus respectueuse de l’environnement.
Une partie du carbone contenu dans ces matières rejoint la banque de matière organique du sol, y stockant de grandes quantités de carbone en plus d’en améliorer la texture et la fertilité.
Le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre le changements climatiques, en encadrant cette pratique et en établissant des lois, des règlements et des guides, assure que des procédures adéquates sont suivies par les agriculteurs, garantissant ainsi l’utilisation conforme et sécuritaire des MRF.
Ces pratiques, qui sont utilisées depuis les débuts de l’agriculture, ont lieu deux fois par année : la première au printemps, avant les semailles, et la seconde à l’automne, après les récoltes.