Mirabel, Ville nourricière
Un plan de développement sera bientôt produit
10 novembre 2022
Dans le cadre de ses démarches pour devenir une Ville nourricière et pour permettre à ses citoyens de faire part de leur vision du processus, Mirabel a tenu des consultations publiques les 27 et 29 septembre dernier.
Lors des rencontres, le principe d’une Ville nourricière a d’abord été clairement défini. Selon Mme Catherine Cyr, conseillère en communauté nourricière du Carrefour Bioalimentaire Laurentides, il s’agit d’une Ville qui devient plus que la somme des projets bioalimentaires se déployant sur un territoire. « C’est une communauté composée d’entreprises, d’organismes, de citoyens et d’institutions qui se retroussent les manches pour travailler sur des projets bioalimentaires visant à augmenter l’autonomie, la résilience et la sécurité alimentaire du territoire », explique-t-elle.
Les contextes économique et climatique actuels menacent la souveraineté alimentaire des territoires. Les systèmes alimentaires sont interrompus par l’inflation, les guerres, la pénurie de main-d’œuvre et le prix des terres agricoles, entre autres. Selon Mme Chantale Maurice, agente de développement économique à la Ville de Mirabel, plusieurs prennent pour acquis la facilité à s’approvisionner en nourriture et même en eau. « Cependant, si rien n’est fait à moyen terme pour augmenter l’autonomie, la résilience et la sécurité alimentaire du territoire, nous aurons de bien mauvaises surprises », confie-t-elle.
La Ville a donc choisi d’agir et de concerter les différents acteurs du système alimentaire pour mettre en place des initiatives et des projets qui garantiront un approvisionnement continu à la nourriture sans compromettre l’avenir des générations futures.
Lors des consultations publiques, les participants ont pu entendre trois témoignages de personnes engagées dans la communauté contribuant à faire de Mirabel une Ville nourricière.
Nathalie Degrasse — Cabane à sucre Au Pied de l’Érable
Mme Degrasse a partagé les enjeux liés à l’exploitation d’une érablière, d’une cuisine commerciale et d’une salle à manger ouverte au public pendant le temps des sucres.
Christian Macle — Intermiel
M. Macle a traité des difficultés liées aux changements climatiques et à la présence d'un acarien parasite qui affaiblit les ruchers, causant la mort de centaines de milliers d'abeilles annuellement.
Patricia Lallemant — Centre Tous à Table
Mme Lallemant a présenté les trois services phares actuellement déployés par l’organisme, soit le P’tit Panier Vert, un projet de récupération des aliments invendus et la cuisine solidaire.
Discussion citoyenne
Les Mirabellois participants aux consultations publiques ont ensuite répondu à des questions posées par Mme Catherine Cyr et par Mme Isabelle Paquette, partenaire de la démarche de Ville nourricière et coordonnatrice de la Corporation de développement communautaire de Mirabel.
La conseillère municipale, Mme Francine Charles, qui est également présidente du comité de travail à la tête de la démarche de Ville nourricière, remercie les participants d’avoir partagé leur vision et est reconnaissante de leur apport au processus de création du Plan de développement de la communauté nourricière de Mirabel. En février prochain, ce plan d’action sera déposé officiellement au conseil municipal et au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, qui a en partie financé le projet dans le cadre de l'Appui au développement de l'agriculture et de l'agroalimentaire en région.